La loi du karma
On entend souvent parler de karma, mais que dit véritablement la loi du karma telle qu’elle est enseignée par les orientaux ? Et qu’est ce que le karma ?
Le mot « karma » veut littéralement dire « action ». Le terme « action » doit ici être entendu au sens large : il s’agit des actions faites en pensées, en paroles et en actes. C’est donc l’ensemble des pensées, paroles et actions que nous avons faites par le passé. Cet ensemble constitue notre karma.
En fonction de la nature de ces actions (au sens large toujours), notre karma sera en partie bon, et en partie mauvais. Bon dans la mesure où ces actions auront été faites de manière vertueuse, avec une intention altruiste, motivée par le bien d’autrui, et mauvais dans la mesure où ces actions auront été motivée par le désir égoïste d’accroître ses biens quitte à nuire aux autres, ou d’accroître son pouvoir, ou d’améliorer son image aux yeux des autres, sans considérer véritablement ce qui leur serait bénéfique.
Notre karma constitue également ce que nous sommes.
En effet, selon les orientaux, nous sommes constitués de l’ensemble de nos pensées, paroles et actions passés. Ainsi, si par exemple nous avons accumulé de nombreuses pensées, paroles et actions motivées par l’orgueil, nous aurons développé une tendance à l’orgueil qui sera profondément inscrite en nous et donc constitutive de notre être. De même, si nous avons accumulé un important nombre de pensées, de paroles et d’action motivées par la générosité, une tendance à la générosité sera inscrite en nous, et elle s’exprimera naturellement.
La loi du karma dit aussi que toutes nos pensées, paroles et actions, ont des conséquences similaires à plus ou moins long terme.
Ainsi, si nous avons fait souffrir autrui par des actions motivées par la haine, nous souffrirons à notre tour tôt ou tard de la haine d’autrui, dans cette vie ou dans une autre. Et cette souffrance nous sera souvent infligée par ces mêmes personnes que nous faisons souffrir aujourd’hui (mais qui auront pris une autre forme s’il s’agit d’une autre vie).
Il ne faudrait cependant pas en déduire qu’une mauvaise action faites envers quelqu’un qui nous a nuit par le passé ramènerait le karma à zéro. Car toute action engendre une conséquence, et toute action non vertueuse engendrera un mauvais karma, que la personne vers qui elle est dirigée nous ait nuit au préalable ou non.
Notre vie actuelle est le reflet de notre karma passé.
De ce point de vue, aucune des situations que nous vivons actuellement n’est due au hasard : toutes ces situations sont le résultat d’actions passées.
Si nous vivons aujourd’hui des conditions agréables, elles sont le fruit d’actions (en pensées, paroles ou actions) altruistes.
Si aujourd’hui nous vivons des conditions désagréables, c’est que par le passé, nous avons pensé, parlé ou agit de manière égoïste et destructrice.
Parfois nous constatons que certaines personnes vivent des conditions favorables, alors qu’elles agissent de manière égoïstes, mais c’est que par le passé, elles ont accumulé beaucoup de bon karma. Et ce bon karma porte ses fruits dans la vie de ces personnes tant qu’il n’est pas épuisé. Cependant, ce karma n’est pas infini, et il cessera tôt ou tard, dans cette vie ou une autre. A ce moment là ce seront les fruits de leur mauvais karma, engendré par leur vie égoïste, que ces personnes expérimenteront, et cela sera d’autant plus douloureux qu’elles tomberont de haut.
Toutes nos pensées, paroles et actions présentes conditionnent les situations que nous vivrons dans le futur et ce quels que soient nos sentiments personnels. Si nous volons des personnes que nous considérons comme des voleurs avec le sentiment de rétablir une injustice, nous accumulerons tout de même un karma de voleur et nous serons volés dans l’avenir.
De même si nous agissons avec méchanceté envers une personne, en y trouvant toutes sortes de justifications intellectuelles et de bonnes raisons personnelles, nous récolterons au final de la méchanceté à notre tour.
Car le karma n’est pas quelque chose que l’on peut convaincre, amadouer, ou avec lequel nous pouvons négocier. C’est une force qui agit de manière implacable. Tout acte a sa conséquence et sa rétribution. Cette conséquence ne pouvant être atténuée (et non effacée) que par une pratique spirituelle profonde, accompagnée d’un repentir sincère, c’est à dire d’un regret de nos actes négatifs et d’un désir profond de ne plus les perpétrer.
Mais il est important de comprendre que pour créer un karma l’intention est fondamentale.
Si par exemple nous avons malgré nous des pensées de colère vis à vis de quelqu’un, mais que nous n’acquiesçons pas à cette colère. C’est à dire, que nous ressentons cette colère, mais que nous ne souhaitons pas passer à l’acte. Alors il n’y a pas de mauvais karma car l’intention n’est pas jointe à l’émotion.
Même dans le cas où il nous arriverait de hurler dans notre voiture, ou de taper sur un punching-ball pour évacuer notre colère (ce qui est parfois salutaire et évite justement de passer à l’acte), là encore il n’y aurait pas de mauvais karma si nous ne souhaitons pas que cette expression nuise réellement à la personne concernée.
Si, au contraire, nous souhaitons du mal à quelqu’un, que nous voulons lui nuire, mais que nous ne passons jamais à l’acte parce que nous n’en avons pas l’occasion, alors notre mauvais karma demeure. Si nous étions passés à l’acte il serait encore plus puissant, mais l’intention de passer à l’acte suffit pour créer un mauvais karma (qui est cependant grandement atténué s’il y a un repentir sincère avant que l’action ait été menée à bien).
L’action altruiste par calcul :
Il est possible d’agir de manière altruiste par calcul, pour nous créer de bonnes conditions futures, c’est ce que le Dalaï Lama appelle se comporter comme un égoïste altruiste et c’est ce qu’il nous encourage à faire. Car agir ainsi génère aussi du bon karma. De plus, à force de pratiquer l’altruisme, même de manière artificielle et par calcul, nous finirons par développer une tendance à l’altruisme, qui se manifestera en nous de plus en plus naturellement.
Le karma collectif :
Il n’y a pas vraiment de karma collectif. Un karma collectif n’est que l’ensemble de plusieurs karmas individuels. Le groupe dans lequel nous sommes nés ne nous crée pas de karma. Nous vivons uniquement les effets du karma que nous avons nous mêmes engendré. Les personnes ayant un karma similaire ont tendance à se retrouver dans des circonstances similaires, tout simplement parce que c’est le karma qui crée nos circonstances de vie.
Et contrairement à ce qu’enseignent certains courants ésotériques relativement récents, nous ne choisissons pas nos conditions de naissance.
Celles ci sont uniquement conditionnées par l’ensemble de notre karma. C’est celui-ci qui détermine les situations qui seront les nôtres.
Nous le constatons également dans notre vie actuelle : sommes nous capables de choisir toutes nos conditions de vie, ou vivons nous des schémas répétitifs désagréables dont nous avons du mal à nous sortir ? C’est souvent la deuxième possibilité qui est vrai, car notre karma nous pousse irrésistiblement à vivre les fruits de nos actions passées.
Ainsi, lorsque constatons que nous sommes libres de créer les conditions que nous souhaitons, c’est parce que nous avons un bon karma qui le permet. Et dans les situations où nous n’en sommes pas libre, c’est que nous avons un mauvais karma a épurer.
De plus tout notre karma ne se manifeste pas en même temps, il s’exprime progressivement tout au long de notre vie.
L’astrologie indienne permet de situer à quel moment de notre vie tel ou tel karma s’exprimera, car la carte du ciel de notre naissance est en fait une carte de notre karma.
Aujourd’hui, nous vivons les résultat de notre karma passé, mais il n’appartient qu’à nous de commencer dès maintenant à agir de plus en plus de manière vertueuse et altruiste, pour contrebalancer les effets de notre mauvais karma et nous créer des conditions de vie heureuse.
Voir aussi : Comment purifier son karma
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 21 autres membres